Aujourd'hui, vacances scolaires obligent, Supermama a emmené ses loulous en virée à Paname !

Au programme, la visite du Musée d'Orsay.

Après un p'tit coup de RER et de métro (déjà, ça, leur plait à mort aux loulous ...), on est entrés sans faire la queue (trop bien, un gentil gardien est carrément venu nous chercher dans la file pour nous faire entrer ...).

Ensuite, direction la caisse (juste pour Supermama, c'est gratos pour les moins de 18 ans), et l'accueil pour aller chercher un petit livret destiné aux enfants (ça aussi c'est gratos ).

Je parle beaucoup de gratos et pas gratos, mais quand on a 3 enfants, et qu'on veut faire des sorties sympas, la question du prix se pose de façon pressante. Alors faut pas  rater les bonnes occases, et profiter de ce qui est offert, pour compenser les frais de transport ou le prix des billets des parents !

Concernant les livrets proposés aux enfants, il s'agit d'une petite visite guidée avec des questions, des énigmes. Il y a même un livret adultes pour pouvoir répondre intelligemment à ses enfants ... C'est chouette et bien fait, et ça permet de venir au musée en s'amusant.

On a donc fait le parcours "De la gare au musée" qui nous a permis de découvrir l'architecture, la vie de l'ancienne gare et sa transformation en musée. Et puis on s'est longuement arrêtés devant la "Nature morte aux oignons" de Cézanne pour faire un petit jeu d'observation et de dessin.

Les enfants ont été captivés par cet endroit magnifique, et pour les grands c'était génial. Apolline a reconnu des oeuvres qu'elle avait étudié avec son prof d'Arts platiques, et du coup, elle était vachement contente. Quant à Amélien, c'était assez sportif de lui courir après, mais lui aussi était ravi. Mais je les laisse vous en parler :

"Le musée d'Orsay était extraordinaire. Ce que j'ai préféré le plus qui m'a plu, c'est la salle des fêtes, et l'horloge dorée. Il y avait des belles statues, et des tableaux. J'aimais bien répondre aux questions du petit livre. Et aussi, en arrivant, on devait faire la queue jusque derrière, et il y a un monsieur qui nous a laissé passer devant tout le monde, c'était trop bien." THEOPHANE

"Aujourd'hui au Musée d'Orsay, c'était génial parce que on a vu des super belles sculptures, un peintre qui peignait des super beaux tableaux, et même j'ai vu deux tableaux que j'avais vu à l'Art Plastique : La sieste de Paul Cézanne, et La pie de Monet. Et après on a pique-niqué, et on est allés voir un autre truc trop bien. J'ai super bien adoré, si vous y allez, vous serez vraiment trop contents." APOLLINE

Aujourd'hui, j'ai passé la journée avec entre autres

- Renaud Donnedieu de Vabres (Ministre de la culture et de la communication, quel naze ce mec, quelle langue de bois sans corps et sans vie  ...),

- Tanguy Viel, Alain Mabanckou et Agnès Desarthe (écrivains, prix Renaudot pour le second, vraiment extras tous les trois),

- Marc Fumaroli (Académicien, historien momifié mais à la langue toujours aussi agile !),

- Olivier Assayas et Claude Lanzmann (cinéastes, intéressants mais tournant un peu en rond),

- et des directeurs de ceci et de celà, en veux-tu en voilà (les rois de la branlette intellectuelle !).

En fait, je suis allée à Science-Po Paris pour assister à un colloque sur « L’avenir du Livre » (vaste question qui évidemment me tient à coeur).

Bon, bilan des courses, pas mal de grands discours, quelques interventions passionnantes, et un déjeûner dans un jardin parisien à se dorer la pilule au soleil de février.

Pas si mal, mais c'est quand même pas ça qui fera avancer le schmilblick !

Heureusement que les différents écrivains étaient là pour nous faire partager leur amour du livre et de la littérature, parce que sinon, j'en serais sortie carrément désespérée : comment espérer que nos chères têtes blondes apprennent le goût du livre quand nos décideurs et intellectuels sont incapables d'en parler avec la moindre flamme ?

Comment espérer que ces mêmes décideurs encroûtés s'adaptent à l'ère du numérique et aux changements que cela implique ?

Heureusement il reste le public, qui bon gré mal gré s'adapte, anticipe, critique, participe, aime, déteste, s'enflamme ou s'indiffère, et par là-même, continue de faire de la littérature un monde de plaisir inégalé.