Aujourd'hui, j'ai passé la journée avec entre autres - Renaud Donnedieu de Vabres (Ministre de la culture et de la communication, quel naze ce mec, quelle langue de bois sans corps et sans vie ...), - Tanguy Viel, Alain Mabanckou et Agnès Desarthe (écrivains, prix Renaudot pour le second, vraiment extras tous les trois), - Marc Fumaroli (Académicien, historien momifié mais à la langue toujours aussi agile !), - Olivier Assayas et Claude Lanzmann (cinéastes, intéressants mais tournant un peu en rond), - et des directeurs de ceci et de celà, en veux-tu en voilà (les rois de la branlette intellectuelle !). En fait, je suis allée à Science-Po Paris pour assister à un colloque sur « L’avenir du Livre » (vaste question qui évidemment me tient à coeur). Bon, bilan des courses, pas mal de grands discours, quelques interventions passionnantes, et un déjeûner dans un jardin parisien à se dorer la pilule au soleil de février. Pas si mal, mais c'est quand même pas ça qui fera avancer le schmilblick ! Heureusement que les différents écrivains étaient là pour nous faire partager leur amour du livre et de la littérature, parce que sinon, j'en serais sortie carrément désespérée : comment espérer que nos chères têtes blondes apprennent le goût du livre quand nos décideurs et intellectuels sont incapables d'en parler avec la moindre flamme ? Comment espérer que ces mêmes décideurs encroûtés s'adaptent à l'ère du numérique et aux changements que cela implique ? Heureusement il reste le public, qui bon gré mal gré s'adapte, anticipe, critique, participe, aime, déteste, s'enflamme ou s'indiffère, et par là-même, continue de faire de la littérature un monde de plaisir inégalé. |