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6 janvier 2008 7 06 /01 /janvier /2008 20:15
Spéciale dédicace à Magali, qui m'a gentiment rappellée à l'ordre !!! :D

 Bon, je publierai les lectures d'octobre-novembre plus tard ... Je ne suis pas contente de moi : j'avais décidé de m'astreindre à noter ce que je lis histoire d'en garder une trace, et depuis 3 mois, je ne trouve pas le temps nécessaire, et du coup j'en oublie ce que j'ai lu !
Pour décembre, une lecture m'a totalement happée, le Pelot qui ouvre cette récap. D'ailleurs, j'y ai aussi passé une partie de novembre ... et j'ai pas eu le temps de lire grand chose d'autre ... Mais bon, ça valait le coup !

Comme d'hab', ceux que ça saoûle, passez votre chemin ;o) !
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Enorme :

C’est ainsi que les hommes vivent
de Pierre Pelot
(Le livre de poche, 2006)

Le roman court entre deux époques : Fin 1999, Lazare, écrivain et journaliste-voyageur, revient dans les Vosges sur les lieux de son enfance. Il a perdu la mémoire dans des circonstances troublantes, et cherche à comprendre ce qui lui est arrivé. Son enquête le conduit sur la piste de ses ancêtres. Au début du XVIIe siècle, dans les Vosges, Dolat, fils d'une paysanne brûlée pour sorcellerie, est recueilli par des religieuses. Sa « marraine », Apolline, une demoiselle de la noblesse, devient sa maîtresse et l’implique dans des intrigues qui provoquent leur fuite. Apolline et Dolat, ou la cavale d'un amour intemporel au milieu du chaos du monde.

Une saga refilée par mon Angèle préférée, qui m'a nécessité deux bons mois de lecture : longtemps reniflée, contournée, évitée, avant d’être enfin engloutie … Que de difficulté pour venir à bout de cet énorme livre, énorme dans tous les sens du terme. 1300 pages magnifiques, terrifiantes, envoûtantes, d’une rare difficulté, comme l’ascension d’une montagne hostile et magnifique. La langue, quelle langue ! Français du XVIIème, patois vosgien, descriptions et aventures humaines foisonnantes et terribles. ENORME !

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Magique et délicat :


Le târ de mon père
de Yasmine Ghata
(Fayard, 2007)

Récit à plusieurs voix, autour d’un père musicien acariâtre et obsédé par la perfection de son art, et de deux fils qui, après sa mort, cherchent à échapper à son emprise étouffante, et à comprendre pourquoi son instrument de musique favori refuse obstinément de se laisser dompter.

Court roman d’une extrême délicatesse. Les différents personnages, fils, mère, prennent la parole et racontent chacun leur tour un bout d’histoire, comme pour mieux emporter le lecteur dans ce troublant récit. Magie, poésie, amour, folie, obsession, quête d’identité. En une petite centaine de pages, l’auteure emporte et bouleverse le lecteur ravi.

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Tendresse amoureuse de l'homme :


Toutes ces vies qu’on abandonne
de Virginie Ollagnier
(Liana Levi, 2007)

Décembre 1918 en France, l’Armistice a été signé et les soldats rentrent du front, meurtris dans leur corps et dans leur tête. Claire, une jeune fille qui se prépare à devenir religieuse, les soigne dans un service psy, qui accueille un inconnu étrangement inconscient. Claire passe beaucoup de temps à tenter de le ramener à la vie, et s’interroge en parallèle sur sa vocation.

Des faux airs du Patient anglais pour ce récit qui parle d’humanité, de vie et de mort. Le quotidien de la jeune infirmière alterne avec les réminiscences du soldat inconscient, souvenirs heureux ou tragiques, qui rythment son retour progressif à la vie. Un beau récit attachant.

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Quand la BD nous dit le monde qu'on ignore :


Chroniques birmanes
de Guy Delisle
(Shampooing, 2007)

 
Après ses deux précédents recueil, Shenzen et Pyong-Yang, Guy Delisle est cette fois parti avec sa compagne en Birmanie, et retranscrit son quotidien  dans cette dictature militaire terrifiante.

J’avais beaucoup aimé les deux précédents livres de Delisle, son coup de crayon carré, dépouillé et en même temps très expressif. J’apprécie aussi sa façon de se mettre en scène, et de témoigner de son expérience d’expatrié dans un pays dont on sait souvent peu de choses. La description de la Birmanie est pleine de paradoxes, d’humanité et d’absurdité à la fois, et on s’attache à chaque page un peu plus à ce pays en souffrance. L’auteur est plein d’ironie par rapport à son propre regard d’européen nanti, et n’hésite pas à relever ses propres paradoxes. Beaucoup aimé !

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Le Québec truculent :


Magasin général (1-3)
- Marie
- Serge 
- Les hommes

de Loisel & Tripp
(Casterman, 2006-2007) 

La campagne québécoise des années 20, une jeune veuve qui tient le magasin du village, un nouveau curé qui s’y installe, et puis un homme mystérieux et généreux qui pointe le bout de son nez. La vie du village en est toute bouleversifiée.

Un joyeux récit, avec des dialogues succulents et des dessins à l’avenant avec une ambiance très particulière. On est ému, on sourit. Le talent de Tripp et Loisel offre au lecteur une belle histoire attendrissante d'abord prévue en 3 tomes, mais cette saga québécoise en comptera probablement 6, voire plus si affinités ! J'aime : le dessin, la langue, l'humanité des personnages, une certaine lenteur nonchalante qui laisse parfois place une agitation enthousiaste ou coléreuse. 'Coudonc, une fameuse BD !

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Emouvant ou plat ?


Les belles choses que porte le ciel
de Dinaw Mengestu
(Albin Michel, 2007)

Dans la banlieue de Washington, un homme tient une petite épicerie, et tente tant bien que mal de se construire une vie loin de l’Ethiopie, son pays natal. Sépha partage avec deux amis également venus d’Afrique, la même nostalgie amère et déçue. L'arrivée dans le quartier, et dans la vie de Sepha, d'une jeune femme blanche et de sa petite fille, bouleverse ce fragile équilibre.

Une banlieue miteuse, des jeux vains pour occuper le temps, une vie absurde sans jamais parvenir à enfin s’intégrer. Ce roman alterne récit et longues descriptions méditatives. Le personnage central est un homme perdu, très attachant, qui se cherche désespérément des repères, une vie qui ait du sens. Mais on reste un peu sur sa faim, et les longueurs font souvent penser à un effet de style sans réelle nécessité. Avis mitigé.

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Pas drôle, et même déprimant !


La vie secrète des jeunes
de Riad Sattouf
(L’association, 2007)

 
Chroniques initialement parues chaque semaine dans Charlie Hebdo (depuis 2004) et rassemblées dans cet ouvrage. L’idée, montrer les mœurs et coutumes des jeunes, dans 1000 et une situations de la vie quotidienne, en se basant toujours sur le réel (Sattouf a été « témoin » de ces scènes qu’il retranscrit).

Sans revenir sur le trait assez enfantin de Sattouf, on aime ou on aime pas, c’est plutôt le contenu qui m’a déplu dans ce recueil. D’abord la succession de scénettes sans lien entre elles, sans progression, juste chronologiquement ordonnées en fonction de leur parution dans Charlie. Ensuite, l’aspect négatif de toutes ces anecdotes, qui m’a franchement déprimée. Tout ça manque singulièrement d’amour, d’émotion. Tout ce qui est retranscrit, même si ce sont des faits réels, plonge le lecteur dans un état morose, voire franchement écœuré. Je n’y ai en tous cas pas pris de plaisir, et je n’ai même pas trouvé ça drôle, juste consternant. Pas aimé !

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commentaires

F
j'ai lu le pelot :c'est ainsi que les hommes vivent et te remercie de me l'avoir fait découvrir...le magasin général ; je vais pouvoir lire aussi car ma fille est fan!biz
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M
En ce moment , je lis "chagrin d'école", j'aime je sens que je vais vite le finir !! Bonne année, bonne santé, pleins de gros bisous à vous 5 !!
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C
bisous d'annecy, christel
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M
Super ! Merci ! Je te tiendrais au courant ...Pour moi, et comme promis ; dans le désordre et sans intellectualiser ce soir, voilà une première liste non exhaustive de romans :- tous les Boro de Franck et Vautrin- la saga de Youza de Youozas Baltouchis- le grand silence de loup durand- les racontars de Jorn Riel- les Barbara Kingsolver à commencer par l'arbre aux haricots- les romans d'henri gougaud à commencer par le voyage d'anna- Hanna et ses filles- les romans de toni Morrison- et colum mc cann- ou encore les disparus de Daniel Mendelson que je viens de terminer et qui m'a bouleversée ...- Alice Ferney aussi- les Niall Williams- les Thomas savage - entre les murs de françois Begaudeau- les demeurées de jeanne benameur... Bon.Bonne nuit !magali(tu as mon mel pour m'écrire, si jamais tu voulais ?)
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M
 Il est passé où mon commentaire? Il est passé où ???
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