L’avantage, quand il fait moche, c’est que je n’ai plus aucun scrupule à passer mon temps à bouquiner … En temps normal, j’essaie de me limiter aux moments calmes, quand les enfants sont couchés et qu’il n’y a rien d’autre d’urgent à faire. Mais là, les orages, le feu dans la cheminée, et les enfants calmement installés autour des jeux de société me poussent inexorablement vers ma pile de livres à dévorer … Déjà, au moment de faire ma valise, j’avais fait mon tri habituel : les livres à lire absolument (qui attendent depuis des mois), les livres à lire pour le boulôt (pour préparer une animation, parce que je sais qu’ils sont incontournables, parce que le prochain comité de lecture est en septembre, …), les livres-détente (polars, SF, …), les livres à découvrir avec les enfants (petits romans, superbes albums, …). Et donc, au moment de faire les valises (bis), ça représente un gros sac de livres soigneusement choisis, en général j’en emmène le double de ce que je pourrai décemment lire. Gourmandise, quand tu nous tiens … Bref, pour cette semaine pluvieuse, voilà ce que ça donne : Les rois du monde, d’Hélène Vignal : petit roman à partir de 8 ans. Magnifique histoire d’un départ en vacances inespéré, avec une maman qui court partout, quatre enfants qui n’ont jamais vu la mer, raconté par le cadet des 4, un petit garçon farfelu. Beaucoup de tendresse, réalisme et fantaisie enfantine se côtoient sans jamais tomber dans le mélo larmoyant. Très réussi. La maison du scorpion de Nancy Farmer : roman-thriller-SF pour ados-adultes. 400 pages dévorées en un clin d’œil, avec un personnage central qu’on ne quitte pas d’une semelle, et des personnages secondaires extras. Une histoire de clonage dans un futur pas si lointain, avec en trame de fond le commerce de l’opium, un monde déliquescent, et un patriarche fou à lier. J’ai adoré. Ainsi rêvent les femmes de Kressman Taylor : cinq nouvelles pour adultes. J’y ai retrouvé tout ce que j’aime de cet auteur : le réalisme, la fragilité, la pudeur, dans 5 portraits de personnages confrontés à la cruauté extrême des rapports entre les êtres. Du même auteur, l’incontournable Inconnu à cette adresse, et Ainsi mentent les hommes. Entre les vagues de Claudine Galea : court roman pour ados-adultes. Une amitié dévorante entre deux garçons qui n’attendaient que de se rencontrer. Troublant et fort, comme une vague qui vous emporte. Très belle écriture. Anansi Boys de Neil Gaiman : pavé pour adultes, genre impossible à définir (fable ? fantastique ? épopée homérienne ? thriller ?). Auteur absolument génial, de romans mais aussi d’albums pour grands grands enfants (genre moi ;o) ). Univers totalement déjanté, parfois un peu déstabilisant, mais que l’on déguste avec passion. Une histoire familiale pas banale … Livre très étonnant qui m’a convaincue de foncer sur son best-seller American Gods qui a reçu mille et un prix littéraires. En haut du poteau de Bjørn Ingvaldsen : roman pour ados-adultes. MAGNIFIQUE ! Triste, tragique même, et pourtant étonnamment détaché, sans doute parce que porté par la voix d’un enfant de 11 ans, qui saisit la réalité à sa façon, et nous la fait accepter peu à peu. L’auteur est norvégien, et j’ai retrouvé le plaisir de cette écriture typique des romanciers du nord de l’Europe. En gros, une histoire d’amitié entre deux jeunes garçons parallèlement à la maladie destructrice de la mère du personnage principal. Et puis, on vous en reparlera quand on aura fini : - En cours de lecture avec Apolline : Kurt et le poisson d’Erlend Loe - En cours de lecture avec Théophane : Gisella et le pays d’avant de Mordicai Gerstein - Superpapa a fini L’étrangleur d’Edimbourg de Ian Rankin (on vous le racontera à deux, j’en ai profité pour le lire aussi) - En prévision pour Supermama : j’hésite entre relire Falaise d’Olivier Adam et démarrer Le retour du professeur de danse d’Henning Mankell, mon auteur de polars suédois préféré. Et vous, de belles rencontres littéraires cet été ? |