Ce soir, nous avions rendez-vous à la PMI (protection maternelle et infantile), une visite de contrôle pour petit Amélien. Et comme Miss Apolline avait un rappel de vaccination plutôt en retard, nous l'avions amenée avec nous. Et je n'ai pu une fois de plus que me réjouir de bénéficier du suivi de cette merveilleuse pédiatre de la PMI de Noisy-le-Sec. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle nos trois enfants ont été suivi à la PMI jusqu'à leurs 6 ans : un service gratuit, plein de bon conseils à la fois sensés et simples, beaucoup d'échanges et de passage, un lieu de vie extra ! Bien-sûr il faut en accepter les contraintes : il ne s'agit pas de rendez-vous pour soigner les petites maladies, mais de rendez-vous de suivi fixés plusieurs mois à l'avance, et le jour venu avec souvent une heure d'attente, ...

Mais au final, un vrai lieu de qualité pour nos enfants, un personnel archi compétent, plein de personnes différentes à qui poser des questions (on en trouve toujours une avec qui on s'entend particulièrement bien), et une pédiatre que je trouve à chaque fois exceptionnelle. Elle reste assez froide avec les adultes (c'est pas une rigolote), et il faut l'accepter. Mais une fois cette réserve admise, on ne peut qu'apprécier la sincérité et le respect avec lesquels elle s'adresse aux enfants. Elle les ausculte en leur expliquant chaque geste, en respectant leur corps et leur intimité. Elle a toujours des propos très mesurés, rassure, reste simple sans infantiliser ses rapports avec les petits comme avec leurs parents. A chaque fois que nous lui avons fait part d'une inquiétude, elle a su nous entendre sans échapper à nos questions. Mais une autre de ses qualités est de proposer de solutions simples, et de ne pas hypermédicaliser ses réponses, de faire preuve de patience sans attendre des enfants qu'ils entrent dans un moule .  Bon, vous l'aurez compris, on apprécie particulièrement cette pédiatre.

Un exemple ce soir : le vaccin d'Apolline. Elle explique à Apolline ce qu'elle va faire, et prépare l'injection. Puis elle lui propose de quoi "contourner" la douleur de cette piqure, et sort de son "chapeau" ... un petit flacon de produit pour faire des bulles de savon ! Et elle propose à notre poupette (par ailleurs super courageuse du genre "même-pas-peur") de souffler doucement pour faire des bulles pendant qu'elle lui fera son vaccin. Apolline souffle doucement,  fait des bulles que nous saluons, et la pédiatre lui dit qu'à la prochaine bulle elle enfoncera l'aiguille. Ce qu'elle fait, sans qu'Apolline ne frémisse. Une fois l'aiguille en place, la pédiatre dit que le plus dur est fait, et qu'à la prochaine bulle, ça sera terminé. Ce qu'elle fait, ce qu'elles font ! Souffler doucement, se focaliser sur autre chose, contrôler sa respiration : des méthodes simples et pourtant bien connues.

Et sans un cri sans une larme, Apolline a eu son vaccin.

Une chouette pédiatre j'vous dis ...

C'est pas la meilleure façon de démarrer cette semaine, mais bon ... Je vous copie-colle d'édifiantes informations sur l'impact de l'élevage sur le réchauffement climatique.

Profitez-en si ça vous intéresse pour vous abonner à la newsletter d'SOS-planète, le site de l'association Terre sacrée ( http://terresacree.org ). Vous y trouverez beaucoup (trop ?) d'informations, souvent déprimantes, sur l'actualité de la planète au jour le jour. 

 Le site de l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO) : http://www.fao.org/index_fr.htm

Hier soir, Supermama et Superpapa sont allés voir :

La tour de la Défense
Texte de Copi
Mise en scène de Marcial Di Fonzo Bo

avec Jean-François Auguste, Marcial Di Fonzo Bo, Marina Foïs, Mickaël Gaspar, Pierre Maillet, Clément Sibony

La tour de la Défense a été créé le 29 mars 2005 à la MC93 Bobigny, et avait fait un triomphe. Elle est reprise jusqu'au 17 décembre à la même MC 93.

L'histoire : pendant la nuit du réveillon du 31 décembre 1976, six personnages se retrouvent dans un appartement d'une tour du quartier de la Défense. Deux homosexuels en crise d'identité, un travesti affublé d'une mère abusive, une hystérique sous acide, un amoureux-homo-hétéro (il hésite un peu), mais aussi un boa , un rat ... et une mouette ! C'est au cours de ce repas de fête délirant que l'on découvre un cadavre, et que l'on apprend qui est mort, et pourquoi.

Copi, auteur argentin de langue française, était aussi dessinateur, acteur, auteur dramatique, metteur en scène : une figure marquante des années 70. Avec La tour de la Défense, il a écrit une pièce assez classique dans la forme, un genre de vaudeville, qui part complètement en live avec des ressorts à la fois loufoques et délirants.Toute la pièce est comme une chute dans le vide, un précipice dans lequel le texte fou nous fait plonger avec un humour féroce et une provocation constante. Universel, Copi parle de solitude, de désespérance, d'humanité.

Marina Foïs (connue pour ses rôles au cinoch, au théâtre, et sur C+ dans la troupe des Robins des Bois) est vraiment remarquable, complètement déjantée, toujours sur le fil, mais extraordinairement juste. Autre point fort de la pièce, la mise en scène est totalement extravagante et très réussie : une scène centrale simule un appartement des années 70, et les costumes sont pile-poil redevenus à la mode (pour les rares fois où les acteurs ne sont pas à poil ...).  

16h30, l'heure du goûter.

Supermama ravie en voyant ses loustics dévorer son beau quatre-quarts aux pommes tout juste sorti du four :
"Ben ça me fait plaisir de vous voir manger mon quatre-quarts comme ça ! En ce moment, vous les dévorez mes gâteaux ..."

Théophane du tac au tac :
"Nan, mais maman c'est pas pour te faire plaisir qu'on les mange, hein. C'est parce qu'ils sont hyper bons !"

Ahhhhhh, la franchise des enfants a du bon parfois ...